Faire croire au père Noël ou pas ? 14 parents et 2 psy témoignent

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Faire croire au père Noël ou pas ? 14 parents et 2 psy témoignent

Faire croire au père Noël ou pas? Telle est la question du moment que se posent de nombreuses familles à l’arrivée de Noël.

Si tu te remémores tes souvenirs d’enfance, il se peut que tu aies aimé croire en ce gros bonhomme et qu’apprendre qu’il n’existait pas ne t’as pas chamboulé plus que ça. Au contraire, tu as peut-être vécu l’annonce de la vérité comme une réelle trahison de la part de tes parents. Ou bien encore, comme moi, tu ne te rappelles plus vraiment le moment de la découverte de la vérité mais ton cheminement dans une éducation plus consciente de tes enfants t’amène à te poser la question à l’arrivée de la date fatidique.

Car oui. Nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses désormais à nous poser cette question. Et tu te la poses peut-être toi aussi?

 

Une question sans importance ?

Malgré l’apparence sans importance de la question pour certains, les enjeux de ce choix (qui seront expliqués dans cet article) sont bien réels  et de nombreux parents ont donné les raisons qui les ont motivé à ne pas faire croire leur enfant au père Noël ou à laisser planer le doute sur la question.

Si comme moi, tu ne veux pas participer sciemment à faire croire au père Noël à ton enfant, mais que tu as du mal à expliquer ton choix à ton entourage ou as en face de toi quelques personnes un peu culpabilisantes sur le sujet (qui ont le don de te juger personnellement alors que tu ne leur as rien demandé … ), voici quelques vidéos et articles pour t’aider s’ils te demandent pourquoi tu as décidé cela.

Consulte-les et prépare tes arguments pour une éventuelle discussion sur le sujet, cela pourra t’aider 😉

 

Maria Montessori explique pourquoi ne pas faire croire au père Noël 

On reproche souvent aux parents transparents sur le sujet du père Noël qu’ils gâchent la magie de Noël et l’imaginaire des enfant en leur avouant la vérité.

Pourtant Maria Montessori, la célèbre pédagogue, disait à propos de la croyance au père Noël :

« Mais comment ce qui est le fruit de notre imagination (elle sous-entend, celle des adultes) pourrait-il développer l’imagination des enfants ? Nous seuls imaginons et non eux : ils croient, ils n’imaginent pas »

En effet, quand on y pense, ils n’imaginent rien ces gamins non ? Ce sont bien les adultes qui leur offrent sur un plateau une histoire déjà construite du père Noël. Ou est l’imagination là-dedans ?

Personnellement je n’ai rien contre les histoires … quand elles restent des histoires avec des personnages fictifs. Pourquoi quand on lit des histoires aux enfants avec des sorcières, des ogres, le loup qui fait peur aux enfants, ou bien alors des fées ou des animaux qui parlent, on leur dit bien que cela n’existe pas? Et quand on leur parle du père Noël (ou la petite souris d’ailleurs), on ne se permet pas de le faire ? Car ce sont bien souvent les adultes qui inventent tout un tas d’histoires pour crédibiliser l’existence du père Noël. C’est donc leur imaginaire qui fonctionne, pas celui des enfants.

Dans ses écrits, Maria Montessori insiste bien sur le fait que les enfants croient, sans jamais douter, tout ce que nous leur disons. Et pour le père Noël, c’est la même chose. Ils y croient si on leur y fait croire, tout comme ils croiraient que les ogres mangent les enfants si on ne leur disait pas que ce sont simplement des histoires.

Passons aux parents contemporains maintenant. Dans les 2 paragraphes suivant, j’ai regroupé les témoignages de parents qui disent tout simplement la vérité à leurs enfants. Ils leur racontent que le père Noël est un personnage fictif, une histoire, qui a été inventé pour les fêtes de Noël. Ils expliquent bien que, pour eux, la magie de Noël est ailleurs : notamment dans la recherche de cadeaux qui plairont aux gens aimés, dans la préparation des décorations, ou encore le partage de bons moments en famille.

 

Les billets de blog prônant le « ne pas faire croire au père Noël »

Fanny, éducatrice diplômée Montessori et auteure du blog Découvrir Montessori abonde dans le sens de la pédagogue.  Dans son article, elle rappelle qu’avant 5 ans , l’enfant ne fait tout simplement pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Elle n’hésite pas non plus à parler de la confiance sans faille de l’enfant envers son parent. Tu peux lire le billet de blog de Fanny du blog Découvrir Montessori sur le père Noël ici.

Quant à Floriane du blog Parent Naturellement , maman sensible à l’éducation consciente de son enfant, elle nous explique clairement les raisons pour lesquelles elle a décidé conjointement avec le papa de ne pas mentir à leur fils sur le sujet. Parmi ces raisons on retrouve la volonté de ne pas lui mentir, celle de lui apprendre le plaisir de recevoir mais aussi celui d’offrir, et bien d’autres raisons que je te laisse découvrir dans son article ici.

En ce qui concerne les Ptissages, ils nous invitent à laisser nos enfants rêver sans leur mentir. On retrouve ici la notion d’imaginaire qui doit rester libre pour l’enfant et non imposée par l’adulte. L’article fait aussi état de la surconsommation et de l’effet écologique de celle-ci qui est carrément laissé de côté avec l’histoire d’un père Noël qui apporte des jouets par milliers. Pour lire le billet de blog des Ptissages sur le père Noël, c’est par ici.

 

Les vidéos prônant le « ne pas faire croire au père Noël »

Nathalie, Amélie, Béatrice, Soline, Antoine ont tous en commun le fait qu’un jour ils aient osé remettre en question l’éducation traditionnelle que la majorité d’entre nous avons connu. En se posant des questions sur la manière d’élever leurs enfants respectifs, la question du  père Noël est elle aussi tombée sur la table. Alors pourquoi ont-ils décidé de dire la vérité à leurs enfants? Je te laisse le découvrir en cliquant sur les vidéos ci-dessous.

La vidéo de Nathalie Fossat du blog Nathalie Fossat

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La vidéo d’Amélie du blog Famille épanouie

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La vidéo de Soline du blog Maman Veille

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La vidéo de Béatrice de la chaine Béa Maman Nature

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La vidéo d’Antoine du blog Eduquer différemment

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Des livres de Noël sans père Noël

Quant à Catherine Dumonteil Kremer, militante et auteure sur le sujet d’une éducation respectueuse des enfants,  elle a elle aussi décidé de pas faire croire au père Noël à ses 3 filles. Et pour aider les parents qui désirent aller dans le même sens, elle a écrit un livre sur le sujet qui parle aux enfants: Agathe ne croit pas au père Noël. Je t’invite à regarder la vidéo où elle lit ce merveilleux livre.

Couverture du livre

Je te conseille aussi le livre « Le Noël de Balthazar » d’ Emma Kelly et Marie-Helène Place dans lequel le père Noël n’est aucunement cité mais où l’on ressent toute la magie de Noël malgré tout ! Une belle histoire sur le don, la gratitude et l’amitié à raconter à nos enfants.

Couverture du livre

Les raisons de ne pas faire croire au père Noël 

A travers ces articles et ces vidéos de témoignage, on remarque que les raisons de cette décision sont principalement les suivantes:

 

1. Ne pas mentir à l’enfant, tout comme on lui demande qu’il ne nous mente pas. Ici, on retrouve le concept d’égalité de traitement de la parentalité consciente que l’on soit un adulte ou un enfant, le respect réciproque. 

2. Éviter une sentiment de trahison future que l’enfant pourrait ressentir à la découverte de la vérité.

3. Éviter un sentiment d’humiliation de l’enfant, surtout s’il apprend la vérité sur le tard et / ou d’une manière brutale.

4. Transmettre des valeurs de partage et de gratitude via le don ou la réception de cadeaux.

5. Ne pas tomber dans le chantage au père Noël pour forcer les enfants à se comporter comme les parents le voudraient

6. Amener les enfants à avoir, dès le plus jeune âge, une réflexion sur l’aspect économique et écologique de Noël. Ces familles pourront privilégier les achats d’occasion, le fait maison , les cadeaux sous forme de services rendus, un sapin alternatif ou un vrai sapin à replanter par la suite.

 

Les parents prônant «  la voie du milieu »

La notion de “ne pas faire croire au père Noël” n’est pas nécessairement dire à son enfant qu’il n’existe pas. C’est surtout ne pas participer à la construction de son existence.

Personnellement, je ne me sens pas de dire à mon enfant des choses du genre : «  Si, si, le père Noël passe dans toutes les maisons du monde en 1 seule nuit, même celles qui n’ont pas de cheminée » ou bien encore «  Tous les enfants du monde reçoivent des cadeaux » ou encore pire «  Si tu n’es pas sage, le père Noël ne passera pas cette année ». Et quand d’autres personnes se permettent de menacer mon enfant avec cela, j’avoue que soit je boue intérieurement ou bien je leur retorque que les menaces au père Noël n’existent pas chez  moi. Mais par dessus tout, j’avoue ne pas me sentir respectée dans mes valeurs.

Je ne me permettrais pas de dire à leurs enfants que le père Noël n’existe pas s’il veulent que leurs enfants y croient alors pourquoi l’inverse est-il permis ?

Après si ma fille a réellement envie d’y croire, pourquoi pas, mais je ne participerai pas à la construction de la croyance. Peut-être lui poserai-je des questions sur ce qu’elle pense elle de l’existence du père Noël, histoire de savoir où elle en est? Mais, inventer des choses et lui dire que celles-ci sont réelles, ça non. Je ne me sentirai pas alignée avec mes valeurs d’honnêteté et de confiance.

Voici donc, pour les parents qui ne désirent pas faire croire au père Noël, mais qui peuvent se sentir écrasés par la pression de la société, des témoignages de parents qui ont choisit une « voie du milieu ». C’est un chemin qui, à mon sens, est à manipuler avec délicatesse pour ne pas tomber du coté de ceux qui imaginent à la place des enfants. Donc fait bien attention si tu le choisis 😉

 

Jean Philippe du blog Actimomes additionne les casquettes de papa et d’instituteur. Il nous explique ici les 3 comportements possibles, faire croire au père Noël, révéler la vérité à son enfant ou laisser planer le doute sans participer à la validation de son éventuelle existence. Pour voir comment il fait pour laisser choisir ses enfants de rêver ou pas au père Noël, vas à la 5ème minute de la vidéo.

 

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Quant à Noémie de Saint Sernin, elle évoque elle aussi le droit à la rêverie pour ses enfants et dit que chaque être humain incarne un père Noël.

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Une étude scientifique sur le sujet

Si tu es un parent qui aime les études scientifiques, j’ai aussi pensé à toi, en voici une reprise par le magazine futura science . Le psychologue Christopher Boyle et la chercheuse Kathy McKay concluent que ce mensonge pourrait avoir des répercutions négatives sur l’enfant. Tu peux lire les conclusions de l’étude en anglais ici.

Sinon, voici un extrait en français : «  Mentir à nos enfants au sujet du père Noël pourrait sérieusement entamer la confiance qu’ils nous accordent naturellement. L’étude pose également la question de l’insécurité qui peut naître dans les jeunes esprits à l’idée de ce personnage tout puissant amené à décerner chaque année les bons et les mauvais points. Les psychologues concluent qu’il n’est pas conseillé d’utiliser le père Noël comme un « outil de contrôle » sur nos enfants »  .

L’article conclut néanmoins que dans la plupart des cas, les enfants acceptent bien la vérité (« bien » étant une notion plutôt subjective et cela dépendra notamment comment cette vérité a été découverte à mon avis).

 

Pour les parents qui désirent néanmoins faire croire au père Noël

Faire croire ou ne pas faire croire au père Noël est une décision qui revient aux parents et seulement aux parents. Néanmoins, si tu as décidé comme la majorité des parents de faire croire tes enfants au père Noël, fais attention à ne pas les prendre trop longtemps pour des petits naïfs tout de même. Car il reviendra à toi de te dégager de cette histoire de la meilleure manière qui soit pour que ton enfant ne soit pas atteint par la nouvelle.

Pour écrire cet article, j’ai cherché les témoignages de parents qui avaient décidé d’aller à contre courant sur ce sujet. Et pendant ma navigation, je suis aussi tombée sur des articles du genre «  les astuces ultimes pour faire croire vos enfants au père Noël quand ils commencent à douter ». Je ne mettrai pas le lien car ce genre d’articles me dégoûte franchement. Je trouve qu’à ce niveau, c’est s’amuser de la crédulité extrême de son enfant.
Et j’ai beau respecter la décision de nombreux parents de faire croire au père Noël même si je n’y adhère pas, quand l’enfant commence à douter de son existence, que les dits-parents s’enfoncent dans leur «  joli mensonge », cela n’a plus rien de joli à mon sens.

En effet, quand l’enfant doute, il a alors réfléchi à la question du père Noël et est sûrement assez mûr pour entendre la vérité à son sujet. A toi alors de démêler le même niveau d’ingéniosité pour lui avouer la supercherie de manière bienveillante que tu as pu en utiliser pour lui faire croire au père Noël.
Tu devras alors accepter, si cela arrive bien sûr, son éventuelle déception, tristesse ou encore le sentiment de trahison que ton enfant pourrait ressentir.

Car un des risques, si tu cultives trop longtemps le mensonge, est que ton enfant s’attire les moqueries de ses camarades qui savent déjà la vérité. Or un enfant croit en la parole de ses parents, il y CROIT dur comme fer car il a confiance en eux. C’est un don qu’il leur fait dès sa naissance. Donc pourquoi devrait-il croire les autres enfants qui se moquent de lui ? Je le répète car cela a toute son importance, la parole des parents a plus de poids que celle des autres enfants. Et comme pour ton enfant, il est impossible que tu lui mentes, il va te défendre et il passera pour un bébé aux yeux des autres. Sympa, n’est- ce-pas ?

Si tu entretiens le mystère trop longtemps, tu risques donc que ton enfant ne sache plus, après découverte de la vérité, s’il doit t’allouer sa confiance ou pas. Et ne pas pouvoir faire confiance à ses parents, c’est quelque chose de plutôt moche pour les enfants.

 

Tu penses que j’exagère ? Regarde cela !

C’est l’histoire d’une petite américaine de 10 ans dont les parents ont sûrement déployé des montagnes d’ingéniosité pour cacher la vérité jusqu’ à cette âge là ! 10 ans, tu imagines !

La petite fille a tellement été déçue de la nouvelle qu’elle leur a fait part de sa déception en leur écrivant une lettre.

Voici la traduction du petit mot qu’ils ont reçu sous leur porte de chambre :
« Vous n’avez aucune idée de ce que vous avez fait, j’ai vraiment essayé d’y croire. Alors que tout le monde me disait « ce sont tes parents ». Je ne pourrai plus jamais vous croire. Est-ce que le lapin de Pâques existe ? Et la petite souris ? Merci, vous venez juste de ruiner la vie d’une enfant de 10 ans. Rien ne pourra me faire aller mieux. Vous m’avez menti à propos de quelque chose que j’adore. Mon cœur est BRISE.»

Dans cette lettre, on retrouve le sentiment de trahison, la perte de confiance en ses parents, l’humiliation subit par ses camarades, la tristesse qu’elle éprouve. 

Et comme elle en vaut vraiment la peine, jette un coup d’œil à la photo de sa lettre ici

Alors si tu ne veux pas prendre le risque de recevoir ces dessins très explicites, tu as tout intérêt à bien penser à cette question qui n’est pas si anodine qu’elle le semble 🙂

Alors faire croire ou ne pas faire au père Noël? N’hésite pas à me dire en commentaire ta position sur le sujet, cela m’intéresse.

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23 commentaires


  • Maud

    Merci pour cet article intéressant ! Pour ma part je me suis vraiment posée cette question de faire croire ou pas au père noel à mon enfant. Au final j’ai décidé que oui pour en avoir discuté avec des adultes et enfants dont les parents ne leur ont pas fait croire. Cela ne semble pas si important pour eux et plusieurs ont décidé de faire croire à leurs enfants car ils ont une petite nostalgie de ne pas avoir de souvenirs “magiques” de la période de Noel.


      • Dorine

        Coucou,

        Article très intéressant.

        De mon côté j’ai choisi la voie du milieu. C’est à dire que je ne dis pas que le père Noël existe mais je ne dis pas non plus qu’il n’existe pas.
        Mon fils de 5 ans y “croit” car en effet il y a des cadeaux sous le sapin une fois par an qui sont là comme par magie le lendemain de Noël.
        Mais en même temps il me pose beaucoup de questions et je trouve cette démarche de remise en question très intéressante pour lui. Je l’accompagne dans sa réflexion.
        Je lui raconte que quand j’avais son âge je menais aussi mon enquête, et que hélas je ne l’ai jamais vu en vrai. Mais que c’est une bonne idée de mener l’enquête.
        Par exemple il va aussi me demander par où il passe comme il n’y a pas de cheminée. Je lui dis que c’est une très bonne question. Alors on réfléchit à comment il pourrait faire s’il voulait rentrer dans la maison. Et on est d’accord que c’est quand même bizarre cette affaire.
        C’est comme finalement un jeu où il réfléchit beaucoup, il me dit lui-même que certains éléments que d’autres personnes lui disent il pense que c’est pas possible que ce soit vrai. Alors je lui dis que je suis d’accord avec lui quand je trouve son raisonnement bien mené.
        Donc je vois ça comme un bon exercice pour remettre en question les choses, de se rendre compte que la vérité n’est pas forcément celle qu’on veut nous faire croire. Tout en le laissant évoluer à son rythme dans la démarche de réflexion.
        Le truc je pense qui fait que je suis comme ça c’est que je n’ai pas cette idéal de “mentir c’est mal”. Je ne dis jamais à mon enfant que “c’est pas bien de mentir”. Je lui dis même qu’il a le droit de mentir s’il le souhaite, en fonction des situations qu’il vit, et qu’il a le droit d’avoir des secrets. C’est à lui de décider à qui il veut dire les choses.
        Et je lui dis ouvertement aussi que moi aussi je mens de temps en temps parce que j’en ai envie.
        En fait ça me met mal à l’aise les parents qui veulent dire à leurs enfants “je te dirai toujours la vérité” comme un gourou incorruptible qui ne peut pas être remis en question.

        Juste pour finir, évidement que je trouve la démarche de faire croire au pere Noël en prenant l’enfant pour un imbecile et se jouant de sa crédulité très inapproprié et pas respectueux. Et les menaces autour du père Noël pas constructives du tout.

        Voilà je voulais juste vous partager mon avis différent qui est ni dans le il faut ou il ne faut pas.


        • Jaaem

          Hello ! Merci pour ton témoignage Dorine, je le trouve super intéressant! J’aime vraiment bien ton idée d’enquête. Concernant l’idée de vérité, il est sur que chacun à sa propre vérité sur les choses, sinon le monde serait bien ennuyeux. De plus, il y a de nombreuses situations de la vie quotidienne où l’on se doit de mentir. Prenons simplement le “bonjour ! ça va? ” du voisin de palier. Même si l’on passe une mauvaise journée, on ne va pas la lui raconter. Donc oui, parfois on ment. Quand je parlais de vérité, je disais que personnellement (après je ne sais pas t’expliquer pourquoi), je me sens vraiment physiquement mal à l’aise de mentir à ma fille, c’est pourquoi je lui dis le plus possible la vérité, même si ce n’est pas toujours ce qu’elle désirerait entendre. Ce qui compte, c’est surtout de faire les choses de la manière avec laquelle on se sent alignée. Encore merci pour le partage de ton expérience du père noël, je suis sûre que cela donnera des idées à de nombreux parents !


  • Gaël

    Merci pour ton article que j’ai lu avec beaucoup d’attention… Mon fils ayant un an, je ne me suis pas encore posé réellement la question. Mais, étant partisan d’une éducation bienveillante et “éclairée” des connaissances actuelles (neurosciences, développement de l’enfant…) cela fait réfléchir. Je trouve ton article engagé mais bienveillant, il aide à se poser les bonnes questions pour prendre notre décision en conscience. Merci 🙂


  • Maëlle Mériaux

    Bonjour Jaaem,
    Merci pour ce super article ! Moi je te rejoins complètement sur le fait de ne pas faire croire à ma fille que le Père Noël existe. Ma fille a 11 mois et on va voir comment se passe ce premier Noel avec elle. Je pense qu’il n’y aura pas trop trop de souci dans la famille, on devrait arriver à faire entendre notre point de vue. Mais je vois bien par exemple que la nounou est attaché à la “magie” de Noel avec le père Noel. Et j’ai un peu peur que ma fille puisse créer, plus tard, des déceptions chez les autres enfants, quand elle leur dira qu’elle ne croit pas au Père Noël, ou pire, quand elle rigolera d’eux parce qu’ils y croient. Comment lui expliquer le respect des points de vue de chacun ? C’est surtout ça qui me questionne.


    • Jaaem

      Je me pose la même question que toi pour ma fille, surtout qu’il est difficile de demander à un enfant d’être raisonnable quand il n’a pas encore l’âge de raison. On tentera mais on ne pourra pas éviter les boulettes je pense.


      • Julie

        Merci pour cet article très intéressant qui pose le doigt là où il y a de vraies questions !
        Je n’ai pas parlé du Père Noël à mon premier enfant. Mais le bonhomme rouge est qdmm parvenu à rentrer dans l’esprit de mon fils “grâce à”… la maternelle !
        Je n’ai pas démenti, mais je ne l’ai pas non plus encouragé. Et il sait que les cadeaux aux adultes sont offerts par les autres adultes.
        Mon 2ème enfant suit naturellement son aîné.
        Mon expérience me dit qu’il ne faut pas loupé le bon moment pour dire tout de suite que ce monsieur n’existe pas. Si c’était a refaire, je pense que je dirais la vérité dès les premières apparitions du père Noël.


        • Jaaem

          Je pense m’être faite avoir aussi et ne pas en avoir parlé assez tôt. Ma fille étant entrée dans le langage plutôt tard, l’an dernier quand elle a reçu ses cadeaux elle n’a rien demandé. Or cette année, elle me parle bien de ce souvenir en me disant que le père noël lui avait apporté des cadeaux l’an dernier. Et je te confirme, l’école n’arrange rien 😉 Donc je pense que je vais me contenter de la voie du milieu même si j’aurai préféré la voie de la totale transparence sur le sujet.


  • Cora

    J’ai une expérience mitigée pour mon fils.
    Mon mari et moi ne lui avons pas dit qu’il existait, ou non. On lui disait toujours : “d’après la légende…”.
    A ses 2 ans, il a vu mamie qui mettait les cadeaux au sapin, alors qu’il s’était levé. Il est venu nous voir, et on lui a assuré qu’il aurait toujours des cadeaux. Et, vu ses questions, on lui a répondu qu’il connaissait maintenant le secret des grands. Comme un rite d’initiation.
    Mais nous lui avions interdit de le dire aux autres enfants. Quel supplice pour lui !
    Finalement, il allait voir les adultes, et leur disait : “je connais le secret des grands ! ”
    Et aucun parent ne s’est plaint, ouf !


  • L’épopée Ludique

    Bonjour et merci pour cet article hyper complet.

    Difficile d’aller contre tous ces arguments même si le coeur (l’éducation ?) le voudrait ! Ma fille de 7 ans commence tout juste à remettre en question son existence et j’ai pris le parti de ne pas valider ou invalider la chose. Le problème est souvent qu’on a pas envie que notre enfant soit celui qui révèlera à toute la classe et au reste de la famille / amis que ce fameux personnage n’est qu’un invention, et de ce fait subisse les reproches des autres parents / enfants.


  • Nathalie

    Bonjour Jaaem,
    Merci pour cet article très intéressant. En effet, cela ne doit pas être simple de trouver la bonne attitude face à cela.
    Pour ma part, je pense qu’il est important de donner le bon exemple à ses enfants par nos propres actions.
    En effet, si on attend de son enfant qu’il soit honnête envers nous et ne nous mente pas, pourquoi dans ce cas lui mentir et lui faire croire des choses fausses?
    La confiance est trahie, comme tu le soulignes à la fin de l’article et je ne pense pas que ce soit une belle manière de vivre la magie de Noël.
    En tant que chrétienne pratiquante, je parlerai de l’histoire de Saint Nicolas à mes enfants car ce Saint n’est pas le fruit de l’imagination. Il a bel et bien existé et fut un exemple de bonté. Sa fête est le 6 décembre et non le 24 au soir (fête de la naissance de l’enfant Jésus).
    Je te souhaite une belle continuation 🙂


  • Marie

    Excellent article qui me touche. Merci !! On évoque parfois le Père Noel avec les enfants-bébés mais sans insistance . En grandissant je laisse les enfants venir, sans “valider” car je ne veux pas qu’ils aient le sentiment que je leur mente. C’est l’entourage qui en parle en général ou les enfants eux-mêmes, avec l’école. Ma fille de 9 ans est un concentré d’imaginaire. Elle adore l’idée du Père Noël. Lorsqu’elle m’a posé la question s’il existait vraiment, en réponse je lui ai demandé ce qu’elle en pensait, elle. Elle m’a répondu “je crois pas qu’il existe en vrai, mais j’aime bien quand même”.


  • Philippe

    Tres bel article ! Je vais prendre le temps de parcourir les vidéos que tu présentes. Personnellement, jai garde des souvenirs magiques de Noel, et jai complètement oublié quand jai compris que cetait irréel (mes parents ont bien géré apparemment). Intuitivement jai envie de reproduire cela. Mais rien nest définitif, a creuser !


  • Carine Flutte

    Merci pour cet article. Je trouve que c’est important de se poser la question et de savoir quels peuvent être les enjeux pour l’enfant de lui faire croire ou pas au Père-Noël. Je ne sais pas si tu connais le blog La curiosité bienveillante (il n’est pas de moi), mais Natacha a également partagé un article à ce sujet. Si c’est ok pour toi, je te partage le lien 🙂


  • Elise

    Merci pour cet article avec lequel je suis en accord ! C’est très bien espliqué et les vidéos sont top ! Ma fille a 3 ans, et je trouve que cette histoire du père Noël est vraiment partout. À l’école, sur les marchés de Noël, dans les magazines et dessins animés. Difficile de ne pas y croire… mais j’insiste sur le partage, la confection des cadeaux ensemble et le plaisir d’offrir. 😊


  • Céline Le Briand

    Merci pour cet article récap’ !
    Chez nous, on a coupé la poire en deux : on s’offre des cadeaux entre nous, et si les enfants ont envie de croire au Père Noël, comme à toutes autres créatures fantastiques d’ailleurs, libres à eux. Tant que ça les rend heureux 🙂


    • Jaaem

      Au final, j’ai du couper la poire en 2 moi aussi, l’école et la famille ayant déjà trop ancré l’existence de ce personnage dans son esprit. Comme tu dis , tant que ça la rend heureuse, et du moment que je ne valide pas son existence pour rester alignée avec mes propres valeurs .

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