Surmonter un échec et en sortir grandi

Surmonter un échec et en sortir grandi

Pour cet article, je sors un peu du thème principal de mon blog pour te parler, tu l’auras compris, de l’échec. Je participe en effet à un carnaval d’articles proposé par Shirley du blog « Grandir avec plaisir » sur le thème «  Ce conseil qui m’a permis de surmonter mes échecs ». D’ailleurs je t’invite à y faire un tour, car tu y trouvera sûrement des articles susceptibles de t’intéresser. J’ai particulièrement apprécié celui qui parle de la méthode Soroban  pour apprendre les mathématiques de manière ludique. Je pense que certaines d’entre vous pourront être intéressées par ce billet 😉

Retournons maintenant au cœur du sujet : l’échec.

Échouer est tout à fait normal, j’irai même jusqu’à dire que c’est quelque chose de plutôt sain, je t’expliquerai mon avis sur la question un peu plus loin dans l’article 😉

Mais avant cela, je voudrais te raconter mon histoire personnelle avec l’échec pour te prouver qu’il est tout à fait possible de les surmonter et même d’en sortir grandi !

Mon expérience de l’échec 

Durant ma scolarité, j’ai toujours été bonne élève. J’aimais vraiment apprendre et j’avais la chance que mes parents me soutiennent dans ce domaine, pas seulement moralement mais aussi en m’aidant à m’expliquer mes devoirs quand ils le pouvaient ou encore à réviser mes leçons.

Pour l’anecdote, je me souviens de mes premiers 0/10 en CM1. Ils m’avaient vraiment mis le moral à zéro, c’est le cas de le dire. Ma mère avait alors pris le temps d’une soirée totalement dédiée aux tables de multiplications pour les réviser ensemble, en les récitant en chanson, puis en m’interrogeant ensuite. Dès le contrôle suivant, mes efforts payaient.

Mon échec s’était transformé en réussite car j’avais eu le soutien d’une tierce personne qui croyait en mes capacités. Mais au-delà de la confiance de ma maman, c’est surtout ma capacité de travail et ma ténacité qui m’avaient permis de résoudre cet échec. En effet, même si une aide extérieure m’était apportée, j’étais la seule et unique personne qui pouvait changer cette situation d’échec. Il me fallait passer plus de temps à les rabâcher et rabâcher, encore et encore dans ma tête.

Ma confiance en moi était reboostée !

Les situations pour lesquelles j’avais plus de mal à surmonter l’échec

En revanche, lorsque la cause de mon échec ne reposait pas entièrement sur mes épaules, c’était plus dur à encaisser. Dans ces situations, je n’avais plus le contrôle sur mes probabilités de réussite ou d’échec, et c’est quelque chose qui peut être difficile à accepter.

Cette perte de contrôle s’est notamment produite dans 3 situations très différentes de ma vie : l’amour, le travail, mais aussi dans mon rôle de maman.

Pas facile de se faire larguer

Concernant l’amour, on peut dire que j’ai mis du temps à trouver la perle rare (le papa de ma fille bien sûr 😉 )

Par conséquent, j’ai quitté mes petits amis mais j’ai aussi été larguée ! Et lorsque cela se produisait et que je ne m’y attendais pas, j’étais bien souvent anéantie par cette annonce. Je ressentais une profonde tristesse mais aussi de la colère. Surtout lorsque je ne me doutais pas le moins du monde qu’une rupture pointait le bout de son nez ! Je me sentais en quelque sorte trahie par l’attitude totalement pacifique de mon coup de cœur jusqu’au verdict final.

Comme mon partenaire me larguait sans n’avoir jamais vraiment montré de signes avant-coureurs de sa décision, je lui en voulais de ne pas avoir amorcé un dialogue avant ma mise à pied définitive. Je trouvais ça lâche de sa part et lui en voulais pour ce comportement peu courageux.

Puis en analysant bien la situation, j’ai remarqué que j’étais une personne plutôt franche et directe qui disait les choses très simplement quand elles devaient être dites. Je tournais rarement autour du pot, non pas pour blesser la personne en face de moi, mais dans le but de résoudre au plus vite les conflits naissants. L’adoption de cette attitude me paraissait évidente pour le bien de notre couple.

En me penchant un peu plus sur mes épisodes de « fille larguée », j’ai remarqué que les petits amis qui avaient décidé de me quitter de cette manière avaient une personnalité bien différente de la mienne. Plus mesurés dans leurs propos, plutôt dans l’introspection que dans l’extraversion, toujours égaux à eux-mêmes quelque soit la situation, mais surtout allergiques aux conflits. C’était le profil « gendre idéal » qui plaît à tout le monde et qui ne fait pas de plis, mais qui au final ne présente jamais vraiment son point de vue.

Ayant réfléchi à cela, j’ai vite compris qu’ en fin de compte, il y avait peu de chances pour que cela colle entre nous. Je devais leur paraître un dragon quand, à mes yeux, ils manquaient cruellement de personnalité en revêtant le costume de ceux qui voulaient plaire à tout le monde.

En effet, après quelques jours de moral en berne, je me remettais plutôt rapidement de ce largage en bonne et due forme. Avoir compris les raisons de ma rupture me permettait de surmonter facilement cet échec.

Pas facile de se faire virer

Le second domaine pour lequel j’ai souvent eu du mal à surmonter un échec concerne le monde du travail et plus particulièrement le recrutement.

Me faire poliment remercier en fin de période d’essai ou ne pas décrocher le poste désiré en dernière étape de recrutement étaient des événements qui me mettaient le moral à plat.

Pourquoi ces recruteurs là ne voulaient-ils pas de moi ? Je leur avais pourtant montré ma motivation, mon envie d’apprendre et de bien faire !

Là encore ce n’était pas ma motivation qui était en jeu mais des valeurs divergentes avec l’entreprise ou le personnel qui y travaillait.

Je me rappelle d’un poste où une fille du département pour lequel j’avais été embauchée m’avait dans le pif dès le premier jour. Elle ne pouvait pas me sacquer. Son visage se fermait littéralement lorsqu’elle croisait mon regard.

Pas de bol pour moi, c’est elle qui devait me former. Elle m’expliquait les process en vitesse et répondait succinctement à mes questions ou les éludait, me rétorquant qu’elle m’en avait déjà parlé.

A l’époque, je venais de décrocher mon diplôme et à 23 ans je n’osais pas trop la ramener. J’ai donc été convoquée la veille de la fin de ma période d’essai par la responsable pour apprendre que l’entreprise ne désirait pas poursuivre avec moi.

Je vous jure, j’avais les méga boules !

Parce que franchement, ce poste de cadre junior n’était vraiment pas compliqué en soi, mais il fallait bien un mois pour attraper la totale maîtrise des tâches techniques. J’en ai vraiment voulu à cette fille.

Puis j’ai réfléchi à mon échec et j’ai compris qu’il n’en était pas un. C’était plutôt une chance même !

Au final, si j’avais été embauchée, le travail m’aurait vite semblé répétitif. De plus, quelle type d’ambiance aurai-je trouvé au quotidien dans une zone industrielle bordée de parkings avec une ribambelle de filles pimbêches et peu accueillantes. En y repensant les semaines suivants mon départ, j’ai aussi pris conscience du poids hiérarchique et patriarcal de cette boite. Connaissant mon tempérament, je n’aurai pas pu me plier quotidiennement à des règles parfois totalement absurdes.

La fin de ma période d’essai était donc la meilleure nouvelle que l’on pouvait m’annoncer. En effet, 3 mois plus tard je trouvais mon 1er emploi en adéquation avec mon diplôme, en CDD certes, mais tellement plus enrichissant.

Surmonter l’échec dans mon rôle de maman

Comme vous l’avez peut-être lu dans mon billet intitulé «  j’ai refusé une place en crèche »,  je me suis souvent sentie une empotée de mère pendant les premiers mois de vie de ma fille. Je n’arrivais pas à la faire dormir sans moi et elle a vraiment mangé ses premiers aliments en quantités presque normales à partir de 12 mois.

Et puis, il y a aussi l’image que l’on a de soi en tant que future mère. On se dit « quand j’aurai un enfant, je ferai ceci » ou bien alors, « jamais je ne ferais cela » . Et puis notre bébé pointe le bout de son nez, et la réalité avec.

Il y a des jours où l’on se sent à bout, où l’on pleure, où il nous arrive même de crier sur notre enfant alors que ce n’est pas lui le problème et que l’on sait pertinemment que ça ne ferra qu’envenimer la situation.

Fort heureusement, j’ai vite pris conscience que lorsque l’on devient parent, on emporte notre bagage émotionnel avec nous, avec tout ce qu’il a de bon comme de moins bon. Mais j’ai surtout réalisé que lorsque je perdais patience, j’avais la possibilité de demander pardon à ma fille de lui avoir mal parlé, d’avoir surestimé ses capacités d’enfant au final.

Puis, j’ai la chance d’être accompagnée, son papa est là à la maison avec nous. Et quand on a un bébé aux besoins intenses comme ce fut le cas pour nous, être deux, c’est vraiment mieux ! Je me suis alors reposée sur lui quand je n’en pouvais plus.

Je me rappelle d’une journée où notre bébé était très énervé. Cela m’avait épuisé nerveusement, j’étais littéralement vidée. Dès que son papa était rentré du travail ce jour là, je lui avais littéralement collé notre fille dans les bras et m’étais réfugiée dans la chambre pour lâcher la pression et pleurer.

Soulagée d’avoir pu souffler seule pendant une bonne demie heure amorphe sur le lit, j’étais revenue dans le salon apaisée et de nouveau remplie d’amour pour ma fille.

Ce temps d’introspection m’avait fait un bien fou.

Des situations d’échec en tant que maman, j’en ai vécu d’autres et j’en vivrai encore d’autres, pendant de nombreuses années je pense. Comme toutes les mamans du monde au final !

On fait un enfant pour lui-même, pas pour nous. Il est donc évident que des désaccords existent, que des choses ne se passent pas vraiment comme on se l’était imaginé et c’est normal, c’est la vie.

Alors est-ce que je préfère ma vie d’avant sans enfant et sans trop d’encombres? Ou celle d’aujourd’hui en tant que mère de famille avec certes, moins de temps pour moi, mais beaucoup d’amour au sein de mon foyer ? Tu te doutes bien de la réponse.

Et bien, quand il t’arrive d’avoir ces moments de doute avec tes enfants, que tu penses que tu n’y arrivera jamais et que tu es une empotée de mère comme j’ai pu le croire pour moi-même, dis-toi que chaque jour tu apprends au contact de tes enfants.

Chaque jour, tu leur donnes de ton temps et de ton amour. Être parent est le plus dur métier du monde et il y a malheureusement très peu de reconnaissance pour cela ! Alors soies indulgente avec tes échecs mais, de la même manière, donne-toi les moyens de t’améliorer : en déléguant pour pouvoir souffler un peu, en te formant sur le cerveau de l’enfant ( via des lecture ou ce blog par exemple;) ), en faisant la paix avec toi-même aussi.

Car s’apitoyer sur son propre sort ne sert à rien malheureusement, cela ne fera jamais avancer les choses.

En quoi les échecs font grandir

Dans notre monde actuel, on valorise énormément le succès. Chaque année est dressé le classement des personnes les plus riches de la planète. Sur les réseaux sociaux, ce sont les photos de vacances, de fêtes et de moments de joie qui sont mises en avant.

Je trouve que c’est dommage de se limiter à ça. Car ce sont rarement les moments de plaisir qui font évoluer une personne.

En revanche, je pense que les échecs font grandir, à condition de prendre le temps de l’introspection et de l’analyse.

J’ai appris qu’on ne pouvait pas plaire à toute le monde. Et tant mieux !

Mais surtout j’ai appris que l’on ne pouvait pas modifier le comportement des personnes qui nous entourent, que ce soit un conjoint, les recruteurs et collègues de travail ou nos propres enfants.

Chacun détient sa propre vérité et vouloir la modifier de force ne sert à rien.

Alors je ne veux pas dire qu’il faille baisser les bras devant les échecs, au contraire. Quand tu échoues, cela veut dire que tu as tenté quelque chose, et cela te donne des pistes pour faire mieux la fois suivante ou ne pas répéter la même erreur.

Seuls ceux qui n’essaient pas, n’échouent pas, ou que rarement. Trop rarement je dirais même ! Pour moi, quelqu’un qui échoue, analyse son échec, et retente différemment est de toute manière sur la bonne voie. Quelle que soit le domaine de l’échec.

Mais au-delà de ça, mes différents échecs m’ont permis de mieux me connaître, de savoir ce que je désirais profondément dans la vie. Alors pourquoi tu ne bénéficierai pas toi aussi des mêmes avantages de l’échec que moi ?

Pour finir ce long article sur l’échec (merci encore à toi pour l’idée Shirley), je voudrais t’offrir 2 citations qui t’aideront à surmonter l’échec. Fais-les tiennes et ta vie n’en sera que plus riche !

Renoncer, avant même d’avoir essayé, c’est le meilleur moyen de ne jamais progresser.

Malsherbes

Mais encore …

La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent.

Albert Einstein

Alors essaie, met le paquet, et même si tu échoues, tu en ressortira toujours grandie!

Si ce billet de blog t’a plu et que tu penses qu’il peut envoyer un coup de boost à quelqu’un qui t’es proche, stp, partage le.

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12 commentaires


  • Aline – bibliothérapeute

    Ah l’échec… un mot vu comme négatif chez nous, alors que ce n’est pas du tout le cas dans d’autres cultures ! J’ai beaucoup aimé le livre “Les vertus de l’échec” de Charles Pépin, il m’a beaucoup aidé à voir tous les côtés positifs de ce genre de situations 🙂


  • Katja & Thierry

    En effet, on apprend plus de ses échecs que de ses succès. Ce n’est pas grave de tomber. Ce qui est important c’est de se relever.
    Nous sommes d’accord avec toi sur le fait que prendre des risques peut nous faire tomber mais que c’est aussi le seul moyen de progresser. Sortir de sa zone de confort permet de de grandir sinon les bébés resteraient couchés toute leur vie 😉


  • Nicolas

    Et bien je crois que ces “3 domaines d’échec” (amour, travail et parentalité) sont communs à tout le monde dans une vie… Personne n’est parfait(e), c’est ce qui me rassure un peu d’un autre côté. Merci pour ces témoignages honnêtes et en toute transparence.


  • Maëva

    Super article. L’échec est un sujet que j’aime beaucoup car j’y ai été souvent confronter. Mais finalement j’ai envie de dire heureusement ! Car chaque que échec m’a beaucoup apporté


  • Lucie

    Je me reconnais bien dans les échecs sentimentaux tiens 🙂 mais oui comme tu le dis si bien, au final c’était plutôt une chance, ça m’a permis de rencontrer le papa de ma fille! ! et puis je suis d’accord, chaque échec permet de grandir, d’avancer, même si on ne le perçoit pas au moment mais plutôt avec le recul. Merci pour cet article


  • Mélissa

    Le sujet est très intéressant. L’échec est selon moi une perception. Je nommerai l’échec plutôt comme “une opportunité à évoluer”. Comme tu le dis si bien à plusieurs reprises, sur le moment on peut mal vivre le fait de se faire larguer par exemple. Mais en y réfléchissant tu te dis que les choses sont bien faites finalement 😀 Merci d’avoir partager tes expériences 😉

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